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Il y a des parcours tout tracés et il y a des surprises que la vie vous offre !
Jérémy BEKHECHI n'osait plus imaginer faire de son sport fétiche son métier et pourtant, à 21 ans, la roue a tourné en sa faveur.
Meilleur buteur Sedanais de la saison, cet attaquant de désormais 26 ans et qui n'est pas sans nous rappeler le grand Alex DI ROCCO, se livre avec franchise dans cet entretien sans concession.

Mai  2019

Jérémy BEKHECHI

le Go(a)lden Boy !

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CSSA FOREVER : Jérémy, quel est ton plus ancien souvenir de football ?

Jérémy BEKHECHI : C’est une très bonne question… Sachant que je n’ai pas énormément de souvenirs dans ma vie en général et que ma femme me tape sur les doigts pour ça (rires), je dirais que c’est sur les terrains synthétiques en sable sur lesquels j’ai commencé le football. Je devais avoir 6 ou 7 ans !  Je précise en sable pour la génération qui ne connaît absolument pas ce calvaire...

CF : c’était bien pour le développement musculaire …

JB : ah oui, c’est sûr !

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CF : Où as-tu fait tes classes chez les jeunes ?

JB : Vraiment petit, de 6 ans à 12 ans, j’étais à Verrières le buisson. Ensuite, je suis parti à Morangis en région Parisienne, puis à Anthony, puis Montrouge après le CFFP, puis le PFC et enfin je suis retourné à Verrières le Buisson. A ce moment-là, j’avais 20-21 ans.

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CF : Quand as-tu décidé de faire du football ton métier ?

JB : En fait, ce n’est pas vraiment moi qui l’ai décidé. C’est une opportunité qui s’est offerte à moi.

Je jouais avec mes potes à Verrières et à la fin du match, nous, on avait une boisson et un sandwich (rires).

On avait une très bonne génération et on a fait pas mal de tours de Coupe de France. On a rencontré Evry qui jouait en DH et qui montait en CFA2 à l’époque.

La personne qui s’occupait du recrutement là-bas m’a contacté pour faire des matchs amicaux d’avant saison. J’y suis allé. Tout s’est bien passé et en fin de compte j’ai signé. J’ai commencé à jouer et j’ai marqué des buts. C’est là que c’est parti !

CF : Combien de but pour ta 1ère saison ?

JB : J’ai marqué 9 buts !

CF : Tu avais marqué contre Evry en CdF ?

JB : Non, zéro but contre Evry.

Je jouais 6 à l’époque (Juste devant la défense centrale) même si je jouais un peu où je voulais. Mais sur ce match-là, j’ai joué 6 et je m’amusais à mettre des petits ponts à tous les joueurs adverses (rires). Le recruteur a dû trouver qu’il y avait un potentiel ou cela lui a plu et il m’a appelé.

" C'est une opportunité qui
s'est offerte à moi ! "
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CF : Comment tes parents ont accueilli l’idée ?

JB : Plutôt bien ! De toute façon, j’ai toujours été très indépendant et je n’ai pas demandé leur avis. J’ai fait plein de petits boulots avant de faire du foot. Après mon BAC, j’ai fait une FAC de sport. Je l’ai quittée pour travailler dans une boite de nuit puis j’ai travaillé dans un Starbucks et en fin de compte je n’ai jamais vraiment demandé leur avis pour faire quoi que ce soit. J’ai fait ce dont j’avais envie et ce dont j’avais besoin quand l’opportunité du foot s’est présentée.

 

CF : As-tu des frères et sœurs ? Sont-ils aussi des sportifs ?

Oui, j’ai un petit frère. Il a 6 ans de moins que moi. Il joue aussi au foot mais pas au même niveau. Je partage cette passion avec lui.

 

CF : Que pensent-ils de ton choix d’être footballeur ? Ils te suivent ?

JB : Oui, ils sont très contents pour moi et ils voient que cela se passe bien, que j’évolue bien.

J’ai commencé avec rien, puis j’ai gagné 200€, 400€… J’ai commencé dans 14 m2 avec un SMIC. Aujourd’hui j’ai une belle maison de 140 m2 et je vis plutôt confortablement.

L’évolution est plutôt pas mal et ils en sont fiers.

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" L'évolution est plutôt pas mal. Mes parents en sont fiers ! "
CF : On t’a réellement découvert à Croix. Quel est ton parcours de club jusqu’à Sedan ?

JB : En effet, c’est Croix qui me recrute après Evry. J’y ai joué 2 ans.

Après je suis parti à Quevilly 1 an, Lyon Duchère 1 an puis Sedan.

C’est mon 5ème club.

CF : Quel est ton record de buts sur une saison ?

JB : C’est cette saison !

Avant c’était Croix avec 13 buts.

En championnat, je suis à 14 buts cette saison et elle n’est pas finie ...

CF : Question d’un co-équipier. A partir de combien de buts cette saison, seras-tu prêt à te couper les cheveux ?

JB : (Rires) Jamais … Jamais, jamais, jamais !

J’ai mis plus d’un an et demi à ce qu’ils poussent. Je suis passé par des périodes où ma femme ne me regardait même plus. (Rires). Je ne suis vraiment pas près de les couper, que ce soit à 20, à 30, même à un nombre incalculable de buts je ne les couperai pas !

C’est devenu ma marque de fabrique et je pense que les gens aiment bien…

" Mes cheveux sont devenus ma marque de fabrique ... "
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CF : Quel est ton meilleur souvenir de foot ? Ton plus mauvais ?

JB : Mon plus beau souvenir, sans hésiter, c’est la montée avec Quevilly en Ligue 2 !

C’est quand même quelque-chose de spécial une montée, qui plus est en Ligue 2.

 

Mon plus mauvais souvenir, c’est la saison dernière avec Lyon-Duchère où cela ne s’est pas du tout bien passé dans la ville, dans ma vie personnelle et dans le foot.

C’était vraiment une année sombre et cela s’est ressenti dans mes statistiques.

(CF : 3 buts en 2017-2018).

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" C'est quand même spéciale
une montée ! "
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CF : Quelles sont tes passions, hobbies ou loisirs en dehors du foot ?

JB : J’aime le sport en général.

Que ce soit le basket, la formule 1, j’aime tous les sports. La musculation aussi. J’aime aussi beaucoup passer du temps avec mes enfants, je ne sais pas si c’est un hobby, mais j’aime vraiment passer du temps avec eux et ma femme.

Et le bowling ?

Oui, j’aime être dominateur dans beaucoup de sport, j’ai vraiment l’esprit de compétition. C’est vrai que la dernière fois qu’on a été au bowling, je les ai tous éclatés ! (Rires).

CF :  Un de tes co-équipiers, justement, demande si tu espères un jour le battre au bowling ?

JB : Alors là, c’est un problème car je les ai déjà tous battus ! (Rires). Je ne vois vraiment pas qui a pu poser cette question… même si on a tous tendance à oublier les défaites !

" On a tous tendance à oublier les défaites !
CF : Connaissais-tu le CSSA avant d’être approché ?

JB : Oui bien sûr !

Déjà, quoiqu’on en dise, c’est un club de ligue 1 ligue 2. Déjà c’est connu.

En plus de ça, lors de ma saison à Evry, ils étaient dans ma poule. La saison à Croix et les suivantes aussi. Cela fait plusieurs saisons qu’on joue l’un contre l’autre, donc oui, je connaissais plutôt bien.

CF : Est-ce que l’image que tu avais du CSSA correspond à l’image que tu en as maintenant ?

JB : J’avais vraiment une bonne image au niveau de la structure et de l’environnement footballistique. Là, je ne suis vraiment pas déçu parce que c’est à la hauteur d’un club de ligue 2.

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CF : Il y a beaucoup de déception …

JB : Oui. Je la comprends très bien la déception mais est-ce que le club a fait ce qu’il faut cette année pour monter ? Est-ce qu’on a l’équipe taillée pour ça cette année ? Honnêtement, je n’en suis pas sûr.

Je pense qu’on est à peu près à notre place et peut-être qu’avec des supporters de Sedan qui nous encouragent plus, on aurait gagné 2 ou 3 matchs de plus.

Peut-être que cela aurait changé la donne mais il ne faut pas se voiler la face, on n’a pas les mêmes moyens cette année que des équipes comme Fleury, comme Créteil. Elles ont un budget plus conséquent et forcément cela joue. Nous les joueurs, sur la constitution de l’effectif, on y est pour rien.

" Cette année, j’ai l’impression que c’est plus facile
pour les adversaires de jouer ici que pour nous ! "
CF : Malgré tout, il y a encore un public nombreux à Sedan, surtout pour du National 2, parfois « exigeant», on en a parlé tout à l’heure, avais-tu déjà connu un tel public, en nombre ?

JB :  Oui, à Quevilly.

Quand on commence à gagner, qu’on joue la montée dans les 1ères places, le stade commence à se remplir.

C’est vrai qu’avoir autant de monde, c’est rare dans les bas niveaux à moins, comme à Sedan, d’avoir connu

la Ligue 1, la Ligue 2 et d’être redescendu en ayant gardé ses fans, des équipes comme Le Mans,

Strasbourg où il y a toujours eu une ossature de supporters qui ont maintenu une ambiance incroyable.

C’est aussi pour cela que ces clubs sont remontés !

Si l’année prochaine il y a 10 000 supporters tous les WE à mettre la pression sur les joueurs adverses, ils vont arriver avec les chocottes et  pour nous ce sera plus facile !

Bien sûr c’est infaisable mais c’était pour donner un chiffre …

En revanche, là où je suis particulièrement déçu, c’est au niveau des supporters.
Moi quand j’ai marqué ici avec une équipe adverse, je me suis fait insulter. C’était limite un calvaire de jouer contre Sedan. Cette année, j’ai l’impression que c’est plus facile pour les adversaires de jouer ici que pour nous !
Peut-être que les supporters sont hostiles en raison de la campagne que réalise le club cette année. Ils nous le font ressentir à nous les joueurs alors qu’on fait de notre mieux et qu’on demande juste des encouragements.
Si les choix du club ne plaisent pas aux supporters, nous, on y est pour rien…

CF : ce n’est pas non plus un cas général ?

JB : Non, non !

Mais on est plusieurs à penser dans le vestiaire que les supporters c’était quand même le 12ème de Sedan, que c’était une ville qui vivait le foot et sans vouloir généraliser et que bien sûr ce n’est pas le cas de tous les supporters, heureusement il y en a toujours qui nous encouragent,  mais cette saison on a quand même plus entendu les sifflets qu’autres choses.

Moi, au match contre Arras, les derniers du classement, je me suis fait insulter.

J’ai ramené quand même pas mal de points, je suis le meilleur buteur de l’équipe, même si ce ne sont que 3 ou 4 abrutis dans le stade, je vous jure que je l’avais vraiment mauvaise.

C’est vrai que ce sont eux qu’on entend le plus même s’ils ne sont pas nombreux et comme on dit « cela fout vraiment les boules ! ».

CF : Justement, les dirigeants avaient annoncé un projet de montée en 2 ans, le classement leur donne malheureusement raison pour cette année puisque Créteil s’est envolé au classement. Qu’en dis-tu ?
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JB : Je pense vraiment que c’est un projet viable ! J’ai connu ça quand j’étais à Quevilly. De CFA à National, projet de 2 ans, on est monté la 1ère année et de National à Ligue 2, projet de 2 ans et on est aussi monté la 1ère année. Là, cela prend un peu plus de temps parce que, peut-être, ils se sont trompés sur quelques choix et sur les finances en globalité. Mais je pense que c’est une bonne année de transition pour garder une partie de l’effectif, se renforcer et vraiment jouer le haut de tableau et la montée l’année prochaine. Je pense qu’on peut réellement construire un bon groupe pour enchainer en plus sur la ligue 2 derrière !
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CF : Vous avez déjà pris autant de points en 2ème partie de saisons qu’en 1ère alors qu’il reste 3 matchs. Un départ lancé pour la saison prochaine ?

JB : Oui, c’est vrai.

Après, pour la 1ère partie de saison, faut pas oublier qu’on a joué pas mal de matchs en Coupe de France et que même si ce sont des plus petites équipes qu’on rencontre, ça a pesé énormément parce qu’il y a des voyages, de la fatigue avec des matchs tous les WE, c’est usant. On a un peu manqué d’effectif et de profondeur de banc pour apporter ce plus. On a eu un gros creux pendant l’hiver ce qui nous a couté beaucoup de points. Maintenant que le soleil revient, que la joie revient aussi, cela repart !

CF : Avec tellement de nouveaux joueurs, le collectif a pris du temps aussi ?

JB : C’est sûr que ce n’est pas évident de bien se connaître. Cela prend du temps. J’ai des joueurs qui me disent « j’ai enfin compris comment tu voulais tes ballons ! » alors qu’il reste 4 matchs dans la saison. Cela montre à quel point c’est important de créer l’unité et à quel point c’est difficile aussi !

CF : Revenons au groupe : comment s’est passé ton accueil à Sedan ?

JB : Cela s’est passé plutôt bien. Etant donné qu’on était quasi tous nouveaux, on a appris à se connaitre. Il n’y a pas eu besoin de s’acclimater à ceux qui étaient déjà présents parce qu’en fin de compte on était tous nouveaux. De tous les groupes que j’ai pu faire, cela a été vraiment l’intégration la plus simple.

CF : Une nouvelle fois cette année, le groupe a été profondément  remanié. Quelles sont selon toi, les qualités et les défauts de ce groupe encore jeune ?

JB : Les qualités et les défauts cela a toujours été compliqué pour moi. Même quand ma femme me les demande (Rires). Franchement, pour répondre il faudrait que j’analyse cela d’un œil extérieur. Etant donné que j’ai souvent été dans l’équipe, pour ne pas dire toujours, je ne saurais pas dire.

CF : Question toujours difficile : quels sont les 3 ou 4 joueurs qui t’impressionnent le plus et pourquoi ?

JB : On a un groupe assez homogène. Il n’y a pas forcément quelqu’un à ressortir. C’est vraiment un groupe solidaire et uni. On n’a pas d’individualité, on a un bon groupe, c’est ça que je veux mettre en avant.

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CF : Et toi : on verra tes statistiques après mais peux-tu nous dire quelles sont tes qualités et les points que tu veux encore améliorer ?

JB : Mes qualités ?

Je pense que techniquement et dans la vision de jeu, je suis plutôt à l’aise. Dans mes appels, que ce soit en profondeur ou pour créer l’espace, je suis pas mal non plus. J’aime me retrouver devant le but.

Je pense aussi que je peux donner de bons ballons.

 

Pour les points à travailler, je dirais d’abord mon pied gauche, c’est vrai que je pourrais l’utiliser plus souvent et pourquoi pas oser ?

Ma concentration : c’est aussi un point qui est très difficile à tenir sur tout un match. C’est vraiment nécessaire au haut niveau.

CF : As-tu un modèle de joueur ?

JB :  Non, pas vraiment. Quand je regarde le foot, je suis comme un enfant qui apprécie les joueurs. Quand je regarde Messi, Christiano, j’aime juste regarder ce qu’ils font. C’est un tout autre niveau. Je ne pense pas que ce soit des modèles possibles pour nous. On ne joue pas non plus avec les mêmes joueurs à côté. Il y a tellement de choses qui diffèrent qu’on ne peut pas réellement prendre ces joueurs comme des modèles. On peut juste les admirer et juste essayer de faire comme eux mais s’en rapprocher c’est très difficile !

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CF : Une autre question qui nous a été posée par un vrai connaisseur du foot Sedanais… Comment t’es venu ton surnom de Golden Boy ?

JB : Ah, ah … C’est le speaker de Sedan, Bruno Guillem, qui m’a appelé comme ça parce que j’avais une teinture blonde platine et c’est venu comme ça. J’ai marqué ensuite et il a crié le Golden Boy partout et voilà, c’était parti … C’est resté dans les mœurs et voilà !

Il y a pire comme surnom. C’est même plutôt flatteur. Ça me va.

" Il y a pire comme surnom.
C’est même plutôt flatteur !
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CF : Pour revenir à tes statistiques, comme promis, tu en es à 14 buts en championnat, et 3 me semble-t-il en coupe. C’est pas mal, mais quand on regarde les périodes en découpant la saison, en 4 parties, on voit un trou d’air et surtout une fin de saison en boulet de canon. Qu’en-dis-tu ?

JB : Le trou, c’est la fatigue et clairement la période hivernale plus difficile à négocier. Je vous avoue que j’aime le soleil. C’est vrai que ce n’est pas évident pour moi les terrains gras. J’ai un jeu basé sur la technique, sur la vitesse. Je suis plutôt à l’aise techniquement et  c’est vrai que les terrains gras ou qui rebondissent ne sont pas favorables à ma façon de jouer. Je pense que cela peut expliquer que j’ai été moins en réussite à cette période-là. Je n’ai pas été blessé. Il y a juste le match de Créteil ou je sors en tout début de match parce que j’ai pris une belle béquille. Sinon, j’ai joué tous les matchs sans exception.

CF : Il reste 3 matchs, combien de nouveaux buts te donnes-tu en objectif ?

JB : Il ne faut pas être présomptueux. Je prends les matchs comme ils viennent et bien sûr si je peux marquer je le ferai.

CF : Nous, on va se mouiller, avec tes stats actuelles de 0,83 buts par matchs, il reste 3 matchs, tu vas encore marquer 3 buts !

JB : Ok, c’est noté. J’espère que vous aurez raison.

 

CF : Comment expliques-tu l’irrégularité dont vous faites preuve et qui vous a probablement couté la lutte pour l’accession cette année ? J’ai en tête par exemple la belle victoire contre Créteil à l’aller ou même les 2 bons matchs contre Lille et les 2 défaites assez crispantes (pour ne pas dire autre chose) contre Arras et Lens à Avion ? (Nous y étions, hélas, au 2 !).

JB : J’ai marqué 50% des buts de l’équipe quand on se réfère aux statistiques et si on faisait les statistiques de points, je pense qu’on verrait aussi que quand je ne marque pas on ne gagne pas forcément. Quand j’ai eu mon coup de moins bien, l’équipe a eu son coup de moins bien aussi. L’équipe et moi étions liés dans les bons comme dans les moins bons résultats. Avec aussi, un peu de fatigue du groupe, il y a eu une période où nous avions un blessé par semaine et le groupe changeait à chaque match. Il a fallu composer avec ça. Cela n’a pas été évident pour nous à ce moment de ne pas avoir une certaine stabilité.

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" L’équipe et moi étions liés dans les bons comme dans les moins bons résultats. "

CF : Depuis la défaite à Sedan contre Créteil, les tout derniers espoirs se sont envolés et Créteil a d’ailleurs été promu à Sedan, quels sont les leviers de votre motivation ? Un départ lancé pour la saison prochaine ?

JB : Le coach insiste beaucoup sur notre avenir à nous car il y a beaucoup de joueurs en fin de contrat. Il insiste vraiment énormément sur le fait de vouloir gagner, que les recruteurs viennent voir des équipes qui gagnent. Plus on va gagner, plus on va être motivé et plus on va venir nous voir et certains seront bien contents en fin de saison d’avoir gagné ces matchs sans intérêt pour l’équipe mais qui individuellement peuvent avoir de grandes conséquences.

CF : Ton pronostic pour la seconde place ?

JB : C’est encore très serré. Oui on souhaite finir le plus haut possible même s’il n’y a pas d’enjeu particulier sur le classement que ce soit pour le club ou pour les joueurs. On n’est pas en ligue 1 avec des gros enjeux sportifs à la clef. Maintenant, on est compétiteurs, on joue tous les matchs pour les gagner. Ça c’est sûr !

CF : A titre personnel, comment vois-tu les années à venir dans le foot et en dehors ?

JB : Dans le foot, je réalise une bonne saison et là, je suis concentré absolument sur ma fin de saison. Il reste 3 matchs. Pour mon avenir, autant j’étais préoccupé l’année dernière car je n’avais pas marqué de but et c’est vrai qu’on y pense, autant cette saison, étant donné que j’en ai marqué beaucoup, je veux vraiment finir en boulet de canon pour Sedan mais aussi pour mes statistiques et moi aussi histoire d'avoir de quoi négocier le mieux possible.

CF : Sans préjuger de l’avenir, encore sous nos couleurs l’année prochaine ?

JB : Franchement, je ne sais pas du tout. C’est une question que je me pose avec ma femme. Que ce soit avec le coach ou avec l’équipe dirigeante, je pense qu’il y a une volonté du club de me garder. Maintenant, j’ai fait tous les matchs de la saison. J’ai vraiment besoin de finir mes matchs et d’y réfléchir à tête reposée, de peser le pour et le contre et de faire le meilleur choix possible pour moi. C’est vrai que je me suis bien senti ici, avec une certaine confiance avec le coach. Cela joue aussi. Je ne vais pas dire oui ou non sans m’être posé pour y réfléchir et faire le meilleur choix pour moi et pour le club de Sedan.

CF : Même si tu as encore de nombreuses années devant toi au football, surtout pour un attaquant, te poses-tu parfois déjà des questions sur ce que tu feras après le foot ?

JB : Oui, cela m’arrive. Après un match qu’on perd de 4 buts, j’ai envie de tout plaquer (Rires). Après, on se fait une raison et le lundi, quand on revient à l’entrainement, c’est effacé. Comme déjà dit, j’aime beaucoup le sport et je m’orienterai dans une carrière dans le sport. Je ne pense pas que je me poserai dans le foot. Ce sera fini mais le sport j’aime ça. Ça reste ma drogue.

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CF : Pour finir, un message aux supporters ?

JB : Oui bien sûr !

Pour l’année prochaine et quelle que soit l’équipe qui sera là, encouragez les joueurs !

C’est vraiment important.

Si vous n’êtes pas contents, faites une banderole, ou faites des minutes de silence, mais encouragez les joueurs.

 

Soyez le 12ème homme de Sedan, que cela puisse monter et aller jusqu’au bout !

" Quelle que soit l’équipe qui sera là, encouragez les joueurs !"
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