Si l'on dit traditionnellement qu'il faut attendre 10 matchs pour faire un premier bilan, l'amère défaite d'hier soir en travers de la gorge, nous n'attendrons pas ce nombre fatidique pour dresser l'état des lieux de cette entame de championnat.

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A 16 équipes, la saison ne compte que 30 journées. C'est court et nous avons donc déjà dépassé le quart du championnat. C'est conséquent.

Après un début de saison en trompe l'œil (2 victoires à 1 but d’écart), l'équipe est désormais 9ème sur 16. Ce n'est pas seulement cette position dans le ventre mou qui inquiète, c'est l'incapacité désormais chronique de gagner (5 nuls et 1 défaite sur les 6 dernières rencontres) et surtout le retard considérable déjà pris sur le 1er et, rappelons-le, seul promu en National (9 points d'avance pour Créteil). Plus inquiétant encore, la ligne de flottaison n'est qu'à quelques encablures (6 points).

Le risque est réel de boire le bouillon psychologiquement. On a déjà donné !

Certes, le Président Marc DUBOIS avait annoncé la couleur d'une "année de transition", façon politiquement correcte de signifier qu'il ne mettrait pas la main à la poche outre mesure, considérant surement qu'il était inutile de lutter cette année face à l'Ogre Créteil.

Le problème avec cette stratégie du minimum, c'est qu'elle est risquée à au moins 2 titres.

En effet et d'abord si on ne cherche pas à lutter pour la montée, on ne se place pas dans un état d'esprit de vainqueur. A tous niveaux, on se met d'entrée dans la tête que cette année, ce n’est pas pour nous et qu'on n'a peu à attendre. Le manque d'ambition affiché est désolant. Il eut été bien plus malin, avec le même budget d'annoncer vouloir jouer la montée dès cette année même avec, dans un coin de la tête, la conviction que ce serait dur et donc jouable sur 2 saisons. Le 1er risque est donc, en visant le maintien, de finalement devoir  lutter pour ne pas descendre. Tiens ? Cela nous rappelle quelque-chose …

Ensuite, comment recruter assez de joueurs de 1er plan avec aussi peu d'ambition, surtout quand on ne veut (ou peut) mobiliser plus de moyens financiers ? Quand le projet du club est clairement ambitieux, avec de bonnes perspectives de jouer plus haut, de bons joueurs, eux même ambitieux, sont prêts à faire des efforts. Le second risque est donc de ne plus être attractif comme Sedan doit l'être et le rester !

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Le recrutement a indéniablement permis d’intégrer de bons joueurs qualitativement (Belaïd, Autret, Bekechi,  par exemple, cela tient la route). Quantitativement, en revanche, le compte n’y est pas. Il manque au moins 1 joueur expérimenté par ligne, capable de jouer plus haut. On a laissé partir beaucoup trop de joueurs cadres. Pas mal de jeunes ont du potentiel, on le voit, mais aussi peu de joueurs expérimentés, niveau national, cela fragilise vraiment l’équipe.  Ne pas savoir tenir le score et se faire dévorer à plusieurs reprises dans les fins de rencontre en est la conséquence la plus visible. Et puis comment ne pas exprimer notre déception à ce stade de ne voir que l’ombre d’un Kaboré, un Reihle ou un Harvey souvent en difficulté malgré leurs efforts et un Michelet encore bien trop tendre.

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Sans casser la caisse, le Président va vite devoir changer de discours et se poser les bonnes questions. Coach TAMBOURET est assez lucide pour pouvoir dire les postes qu’il souhaite renforcer.

A défaut, la saison va être longue, très longue ... et si l’on n’inverse pas rapidement la tendance, elle pourrait même se transformer en un calvaire de voir le CSSA lutter pour ne pas redescendre une nouvelle fois en National 3, ce qui ressemblerait bien à un nouveau naufrage !

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Impossible de finir sur cette perspective !

Nous constatons dans le jeu qui nous est parfois proposé et nous en sommes persuadés, qu’il y a de la qualité dans cette équipe. Néanmoins, des ajustements sont à réaliser rapidement et surtout un nombre raisonnable de renforts de joueurs expérimentés est indispensable pour  sauver la saison et préparer la suivante dès maintenant.  

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Allez SEDAN !