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Paco BORGNIET:

Le plus Ardennais des Sangliers !

S'il est un retour au bercail qui fait chaud au coeur, celui de ce joueur parti faire ses armes sous d'autres couleurs pour revenir sauver son club formateur est exemplaire.
François dit Paco BORGNIET aurait surement pu choisir de jouer "plus haut" mais quand le CSSA, au plus mal en National, est venu chercher son aide, il n'a pas hésité. Aujourd'hui encore, fidèle à ses racines, il se bât comme un diable pour que SEDAN retrouve sa juste place dans le paysage du football hexagonal.
Rencontre avec l'enfant du pays ...

Mars  2018

CSSA FOREVER : François, te souviens–tu de la ou des premières fois où tu as joué au football ?

François BORGNIET : La première fois que j’ai joué au foot en tant que licencié, c’était à l’ASPTT de CHARLEVILLE. On s’entrainait à SAINT-LAURENT où le club se situe. J’ai commencé à l’âge de 5 ans et demi.

J’ai surement tapé dans le ballon avant mais je ne me souviens plus très bien mais apparemment, je tapais déjà le ballon dans le ventre de ma mère (rires …). J’étais destiné à jouer au foot !

CF : Et à quel moment as-tu su que tu voulais en faire ton métier ?

FB : En fait, c’est venu petit à petit, à force de gravir les échelons au centre de formation. A SEDAN, on s’entrainait tous les jours et j’ai toujours aimé le football, même le regarder à la télé. C’est ce qui me rendait le plus heureux. J’étais focalisé sur le football.

" J'étais destiné à jouer au foot !
CF: Après l’ASPTT tu as été directement à SEDAN ?

FB : Non. Entre les deux, j’ai fait un petit passage à VILLERS –SEMEUSE de poussin à benjamin 2ième année et je suis rentré à SEDAN en moins de 13 ans. J’avais participé à une détection. A l’époque, c’était Denis LAVAGNE le responsable du centre.

Cela remonte, je pense que c’était en 2003 et donc, de 13 ans à 21 ans, je suis resté à SEDAN.

CF : Tu as des frères et sœurs ?
 
FB : Oui, j’ai un petit frère. Lui, ce n’est pas le football son centre d’intérêt. C’est la dance, le hip-hop tout ça … Il maîtrise franchement dans ce domaine-là.
CF : Que pense-t-il, ton frère, de ton choix d’être footballeur ?
 
FB : Il me suit dans mes projets. Quand je jouais à MARSEILLE, il venait de temps à temps avec mes parents. Après, lui ce n’est pas un grand fan de football. Il ne va pas regarder tous les matchs à la télé mais il aime quand même bien venir voir des matchs à DUGAUGUEZ.
CF : Alors François quel a été ton parcours jusqu’à revenir à SEDAN ?

FB : D’abord, j’ai signé avec CALAIS. En fait à l’époque je jouais avec la réserve de SEDAN. CALAIS était dans notre groupe de CFA2 et ils montent en CFA et ils m’appellent pour que je vienne jouer chez eux. J’ai signé et au final le club a été rétrogradé en CFA2 par la DNCG par qu’ils avaient un trou dans leur budget. J’y suis resté 6 mois. Cela ne s’est pas très bien passé.

Après je suis parti à BERTRIX en D3 Belge juste à côté de la frontière. J’y suis arrivé à la trève hivernale et j’y suis resté 1 an et demi.

Ensuite, j’ai été à COMPIEGNE. J’ai pas mal baroudé en fait. COMPIEGNE, j’y suis resté 1 ans et ensuite je suis parti au LUXEMBOURG, à CANACH en D1 Luxembourgeoise et après c’était MARSEILLE CONSOLAT.

" J'ai pas mal baroudé en fait ! "
CF : A Consolat, tu y as fait une super saison …

FB : Oh oui ! ça a été une super saison : on a failli monter en Ligue 2 !

C’est un regret quand même car à 3 ou 4 journées de la fin, on était encore 2ème avec pas mal de points d’avance.

On s’est écroulé sur la fin. C’est comme ça, c’est le destin on va dire.

On a craqué sur la fin après une période en janvier, février, une période où on avait l’impression que rien ne pouvait nous arriver. On pouvait avoir une demi-occaz, on savait qu’on allait la mettre. Après on fermait et on gagnait le match. Sur la fin, peut-être qu’on a eu la pression, je ne sais pas. Il y a avait des caméras tout le temps à l’entrainement. C’était reportage sur reportage, sur TELEFOOT, sur CANAL +. C’était le petit club de quartier qui « réussissait ».

Peut-être que cela nous a joué des tours d’être sur-médiatisés sur la fin…

CF : Cela reste tout de même un bon souvenir ? C’était un exploit extra-ordinaire compte tenu du budget de l’époque. MARSEILLE était un des plus petits budgets de NATIONAL …

FB : Ah oui, franchement. Cela restera pour moi une saison gravée à jamais.

Je pourrai encore en parler quand j’aurai 60 ans. En plus, c’étaient des supers mecs. C’était vraiment un groupe ou tout le monde se « tapait » pour tout le monde.

Je me rappelle des trajets en bus pas faciles où l’on allait jouer à AVRANCHE ou même quand on est venu à SEDAN. Juste après le match, on reprenait le bus directement. On ne dormait pas à l’hôtel ! On ne prenait pas le train.

Nous, c’était des 15 à 20 heures de bus. Au bout d’un moment, c’est sûr que cela crée des liens entre les joueurs. C’est une super aventure !

CF : Quels sont tes principaux centres d’intérêts en dehors du foot ? Pratiques-tu d’autres sports ? Quels sont tes loisirs ? Tes passions ?

FB : J’adore le tennis ! J’essaie de pratiquer une fois toutes les 2 semaines avec un pote d’ici. Oui, j’aime vraiment le tennis.

CF : On a une anecdote de quelqu’un qui veut absolument rester anonyme. Il paraît que tu as le « syndrome du petit bras » en fin de rencontre au tennis. Info ou intox ?

FB : Rires ! Le petit bras ! C’est Benjamin cela ! Rires.

C’est simple au tennis, je joue toujours contre le même.

C’est forcément Benjamin GARANT. Il faut savoir que c’est un joueur qui ne fait que défendre. C’est un crocodile. Et moi, j’attaque, j’attaque. Je suis obligé de faire des fautes et au bout d’un moment, cela m’énerve. Rires.

" J'aime vraiment le tennis ! "
CF : Et au-delà du sport, d’autres loisirs ?

FB : Déjà, ce qu’il faut savoir, c’est que je ne peux pas rester à la maison. Il faut que je fasse un tour.

Là en ce moment, je suis en pleine recherche de voiture par exemple. Cela m’occupe des après-midi.

Sinon, j’aime aller au cinéma. J’aime bien me promener. Je lis aussi un peu… des livres sur le football ...

CF : Tu es Ardennais. Comment se passe ce retour au bercail ? Tu étais content de revenir au CSSA ?
FB : Alors là oui. Franchement quand le coach m’a appelé, je n’ai pas hésité une seconde. Je savais dans quelle posture le club était. Je savais que les Sedanais étaient derniers. Même si à MARSEILLE CONSOLAT, j’étais quand même bien, j’étais bien apprécié par le club, les dirigeants. Mais voilà, SEDAN, c’est le club où je suis formé. J’ai toujours rêvé de fouler la pelouse de DUGAUGUEZ. Je n’avais pas réussi à l’époque quand ils étaient en Ligue 2. Cela ne tournait pas mal et c’était assez compliqué de signer un contrat pro, il y avait pas mal de milieux de terrain. Là, je me suis dit, tu reviens à SEDAN, tu as une carte à jouer et puis il y a la copine (c’est une Ardennaise), il y a la famille, tous les amis.
" J’ai toujours rêvé de fouler la pelouse de DUGAUGUEZ !
CF : Tu as donc retrouvé tes copains et il paraît que tu en as beaucoup…
FB : Oui, c’est vrai. Je ne peux pas tous les citer mais j’ai pas mal de potes ici. J’aime bien être proche de la famille et des amis. C’est vrai que cela me rend plus heureux.
CF : On a encore une anecdote d’une personne qui a souhaité rester anonyme. C’est une question « Mais que fais-tu de toutes les places que tu réclames à chaque match à domicile ? »
FB : Rires. Ah là, c’est Madjid ADJAOUD ! C’est vrai que, dès le lundi, pour le samedi à domicile, il commence à « gratter » des places auprès des joueurs. Moi, forcément, c’est parce qu’il y a la famille, les amis… Tout le monde est sur place. Mes parents ils ne comptent pas. Eux ils ont pris un abonnement en tribune prestige et ils ont payés de leur poche. Souvent, le vendredi soir, je reçois des textos pour savoir si je peux donner des places. C’est vrai que j’essaie d’en prendre un maximum mais Madjid, il me concurrence bien aussi ! Cela fait longtemps qu’il est dans les Ardennes. Il est marié avec une Ardennaise et c’est un vrai Ardennais lui aussi maintenant. Il a perdu son accent du Sud et il en ramène du monde au stade.

CF : Tu n’étais pas né quand Sedan a réalisé ses premiers exploits. Néanmoins quels sont ceux anciens ou plus récents que tu as en mémoire ?

FB : Mes souvenirs, déjà, c’est la finale de Coupe de France de 1999.

Le stade Emile ALBEAU : c’est mythique avec les supporters qui étaient super proches du terrain. J’étais assez petit et j’en ai de vagues souvenirs.

Après, il y aussi la finale de 2005 contre AUXERRE.

J’ai aussi des souvenirs quand SEDAN était en Ligue 1 et que j’étais ramasseur de balles. Cela j’adorais. C’est la première chose que j’ai dite à Nadir quand je suis arrivé au club. Je me rappelle bien que lui jouait quand j’étais ramasseur de balles. On voyait les joueurs de près, c’étaient des bons moments tout cela. Je me rappelle de la bande à MIONNET, Pius N’DIEFI… C’est la génération 1999 qui a fait de belles saisons. Je connais tous les joueurs qui sont passés. Que ce soit REGNAULT, Alex DI ROCCO avant. Je peux en citer une paire …

" Je me rappelle bien que Nadir jouait quand j’étais ramasseur de balles. "
CF : Tu as une vivacité au-dessus de la moyenne et tu sembles infatigable dans le combat du milieu. Est-ce comme cela depuis toujours ou as-tu particulièrement travaillé ces points-là ?

FB : Vif, oui, je suis vif particulièrement sur les premiers mètres. Après, je ne suis pas un joueur super rapide sur la longueur. Je suis explosif sur les premiers mètres. J’ai toujours été un peu comme cela. J’aime courir énormément, me dépenser sans compter. J’aime bien récupérer des ballons, décrocher et faire le jeu. Cela a toujours été ma philosophie de jeu.

" L’abnégation, la hargne,
la technique pour les passes ...
CF : Donne-nous 3 qualités et 1 défaut te concernant ?

FB : L’abnégation, la hargne, la technique pour les passes et les contrôles mais pas au sens dribleur.

Je ne suis pas quelqu’un qui va éliminer deux ou trois adversaires comme ça.

J’ai un pied gauche correct.

Et comme point à améliorer, il faut que je marque !

J’avais dit 5 buts cette année. Je n’ai pas encore marqué. Il reste 10 matchs et il faut vraiment que je marque. Cela fait 1 but tous les 2 matchs !

Maintenant, les milieux de terrain, il faut qu’ils soient de plus en plus décisifs. Ils doivent être à la récupération, ils doivent se projeter. Ils doivent marquer.

C’est ce que le coach me demande toujours.

Je suis peut-être parfois trop altruiste à vouloir faire la dernière passe.

CF : Une passe décisive, c’est aussi bien qu’un but. Maintenant dans les statistiques, elles sont aussi comptabilisées…

FB : Oui, c’est vrai mais il faut quand même que je marque un peu plus. Je n’ai pas encore l’esprit « tueur », « buteur ». Je dois être plus souvent dans la surface. Il n’y a pas de secret, plus t’es dans la surface, plus tu as de chances de marquer.

CF : A part FADHLOUN qui a une frappe de mule…

FB : Oui, il a déjà mis 3 buts cette année si celui de BEAUVAIS qu’il effleure lui a bien été comptabilisé.

CF : Il y a un ancien joueur de SEDAN que tu nous rappelles. Je ne sais pas si tu le connais. Son surnom c’était
« 3 poumons » ?

FB : Je pense à DUCOURTIOUX.

 

CF : DUCOURTIOUX c’était un défenseur. On pensait à DEBLOCK.

 

FB : DEBLOCK, ah oui. Il jouait sur les côtés DEBLOCK. Oui, c’est sûr il courrait pas mal.

 

CF : Comment tu fais ?

 

FB : C’est peut-être naturel. J’ai le « coffre » et puis il y a les entrainements. Je ne triche jamais aux entrainements. Je travaille aussi le physique. Ce doit être un jeu de conservation. Si tu te donnes physiquement, c’est plus facile. Je ne sais pas si je peux encore progresser à mon âge, mais c’est vrai que sur tous les tests d’endurances, étant plus jeune, j’étais toujours pas mal. Je fais partie des plus endurants.

CF : As-tu un joueur qui est ton modèle ? Comme qui tu aimerais jouer ?

FB : Il ne joue plus trop en Europe, mais j’adore XAVI. J’aime bien VERATTI aussi, DAVIDS avant. J’aime ces joueurs- là.

CF : Tu as la niaque c’est indéniable et tu te livres souvent beaucoup. Cela te joue parfois des tours. On se souvient par exemple d’un rouge l’année dernière, peu après ton arrivée qui t’avait d’ailleurs valu une (trop) grosse sanction (une suspension de 4 matchs). Est-ce que tu fais attention à ça ou cela fait partie du revers de la médaille de tes qualités d’engagement ?

FB : Oui, cela fait partie du risque lié à mes qualités. Maintenant, avec le recul, c’est vrai que réfléchis à 2 fois avant de tacler. Cette année, contre le stade de REIMS, quand je prend le rouge, en y réfléchissant, c’est dans leur moitié de terrain, je me dis que j’ai mis trop d’engagement et que je dois mieux maîtriser mes émotions. Des fois, je suis tellement dans la hargne, dans la niaque que cela me joue effectivement des tours. Après, la sanction de 4 matchs, elle était effectivement disproportionnée. Maintenant, j’y réfléchis vraiment à 2 fois avant de tacler même si cela va parfois très vite dans le feu de l’action. Il y a des zones, par exemple dans leur surface à eux, où je n’irai plus tacler comme un fou pour reprendre un rouge. J’espère que je ne taclerai pas contre DRANCY. Rires !!

CF : Pour revenir aux 4 matchs, on avait vu que le joueur après être rentré, courrait comme un garenne. L’arbitre s’était laissé impressionné par un semblant de blessure.

FB : Oui, c’est sûr qu’il a bien joué la comédie pour que je prenne un rouge mais il avait quand même saigné un petit peu, alors c’est de bonne guerre, même si à tous les matchs, il y a un joueur ou deux qui saignent un peu sur des contacts. Il a réussi son coup.

CF : Il y a eu un gros turn-over. Beaucoup de jeunes…

FB : C’est bien qu’il y ait beaucoup de jeunes et la concurrence cela ne peut que faire avancer. Si on est dans un fauteuil, on peut se dire que d’office on jouera le prochain match. Cela ne peut être que bénéfique que les jeunes poussent les plus anciens. On l’a vu dernièrement, il y a des jeunes qui ont joué en équipe première.

CF : Tes coéquipiers : quels sont ceux que tu trouves les plus forts et pourquoi ?

FB : Axel d’abord. Je trouve que dans les buts, il fait une super saison. Il est énorme et il l’avait déjà montré l’année dernière, il a été décisif sur plus d’un match. Momo FADHLOUN aussi. Il ne triche pas. Il est toujours dans le combat. Je m’entends vraiment bien avec lui dans le milieu de terrain, il est propre. J’aime bien Demba (THIAM) aussi. Je le connais depuis longtemps parce que j’ai joué avec lui à BERTRIX. Qu’on le mette dans l’axe ou sur un côté, il fauit toujours ses matchs. Il est infatigable. C’est un Kenyan lui ! Il y a plein d’autre joueurs, je ne peux pas tous les citer mais je connais leurs qualités. Il y a Jérémy GRAIN, Abdoul (BILA). Il y a aussi Yassin CHADILI qui est bourré de talent !

CF : Parmi les plus jeunes. Il y a de la qualité aussi. Quels sont ceux que tu vois éclore rapidement ?

FB : Il y a Dylan SAGUN, c’est un bon milieu, formé à SOCHAUX. Il y a Ryan GRHIEB qui a un gros potentiel. C’est un travailleur. Loris PAGEAUT aussi. Là dernièrement contre AMIENS, il a fait un bon match. Il y a KARIM BOUHMIDI devant aussi. Il n’a pas trop joué mais c’est un attaquant qui a du potentiel. Il y avait aussi le jeune Mohamed BOUTALEM qui est reparti pour signer à AIR BEL à MARSEILLE. C’était un bon petit joueur, techniquement très propre.

" La concurrence ne peut faire qu'avancer ! "

CF : Nico USAï que tu connais depuis Consolât t’a confié le rôle important de capitaine. Comment as-tu pris cela ? Quel Capitaine es-tu ?

FB : J’étais très content de devenir Capitaine.

Etant de CHARLEVILLE, des ARDENNES, j’apprécie d’autant plus ce que c’est d’être Capitaine de l’équipe première de SEDAN.

C’est magnifique.

J’avais déjà été Capitaine à SEDAN en réserve et quelquefois aussi en 16ans Nationaux. Quel Capitaine je suis ? Je ne suis pas un Capitaine qui aime parler beaucoup avant les matchs. Il y a d’autres joueurs qui ont cela en eux comme Axel par exemple, Momo et Calvin. Eux le font très bien pour booster les mecs. Moi, j’ai toujours quelques mots à dire mais j’essaie plutôt d’être un Capitaine exemplaire sur le terrain : des trucs simples, un comportement comme un pressing qui engrène les autres à faire de même, dans l’action.

 

Ceci dit, vous allez être surpris mais je pense que d’autres que moi ont davantage dans leurs gènes la fibre pour être Capitaine, qu’ils ont justement plus d’aisance à l’oral et plus de facilités à driver les troupes. J’en ai discuté avec le coach et nous avons convenu qu’il allait désigner un autre Capitaine. C’est une bonne chose. Je préfère être un bon soldat. Rires !

CF : Il paraît que tu aimes bien prendre le micro dans le bus … Il y a eu des balances.

FB : Rires ! Oui, j’aime bien faire des imitations d’animateurs forains ou d’animateurs camping. C’est vrai que les gars aiment bien quand je fais ça.

CF : Comment vit le vestiaire ?  Vous vous fréquentez en dehors ?

FB : Le vestiaire vit franchement très bien. Cette année il y a une superbe ambiance entre nous. Tout le monde s’entend bien et je pense que c’est aussi cela qui fait la force de notre groupe. C’est le fait d’être solidaire. Après, oui, on se retrouve de temps en temps. C’est sûr que certains ont plus d’affinités avec d’autres. Moi, par exemple, je pars tous les matins avec AXEL (MARAVAL). Je suis proche de Clément (SIMOTHE) que j’ai connu au centre de formation. Moi je m’entends avec tout le monde, Calvin (MANGAN), Momo (FADHLOUN), Demba (THIAM). On essaie de se retrouver de temps en temps. On se fait des restaus. Par exemple, on a été au bowling il n’y a pas longtemps. Oui, vraiment, l’ambiance cette année, elle est superbe !

CF : Les débuts ont été un peu difficiles mais le travail semble enfin payer. Vous avez fait une très belle série qui vous a permis de vous repositionner aux avant-postes. Qu’en penses-tu ?

FB : En fait, on avait plutôt bien démarré. C’est vers le mois d’octobre qu’on a eu un trou où l’on a enchainé quelques défaites et des matchs nuls à domicile. Après dans les championnats comme ça, il n’y a que les séries qui comptent et a réussi à enchainer 6 victoires pour se repositionner dans le haut du tableau.  Il reste 10 matchs, il faut qu’on enchaine et que ce soit des finales à chaque fois. On doit se dire chaque samedi que c’est un match de coupe et que l’on doit passer. J’espère qu’il y aura une belle surprise au bout…

 

CF : Contre les grosses cylindrées, vous avez peiné un peu. Le match contre Fleury a été le plus gros match de la saison jusqu’ici. Vous êtes passés tout près de la victoire mais Fleury a été très costaud. T’en as pensé quoi de ce match ?

FB : Contre Fleury, en 1ère mi-temps, on avait bien démarré. On sentait que tactiquement, on était bien en place. On a concédé quelques occaz mais nous aussi on en a eu. On a même eu la balle du 2-0 juste avant la mi-temps. Même si on ne sait pas, on peut imaginer que cela aurait été un autre match si on avait marqué ce 2ème but. En 2ème mi-temps, on s’est un peu écroulé. Nous, au milieu, on a été vraiment moins bien. On a perdu trop de ballons cela s’est ressenti. Je ne sais pas s’il y a eu de la déconcentration car on prend les 2 buts en seulement 2 minutes. Peut-être qu’inconsciemment on a reculé. Ceci dit, FLEURY c’est une belle équipe, ils ont de bonnes individualité et ce n’est pas passé loin.

CF : L’équipe progresse encore. Tu la vois comment cette fin de saison ?

FB : La dynamique, je la sens quotidiennement à l’entrainement. Quand on fait des petits jeux, tout le monde a envie de gagner. Comme le dit le coach, maintenant, on nous demanderait de nous entrainer sur un parking, on irait ! On serait content ! On a pas mal progressé et cela se ressent dans le collectif. On a aussi peut-être changé un peu notre façon de jouer. En début d’année, on était peut-être un peu trop joueur, on essayait de relancer propre. Là, on a un jeu peut-être plus direct et Abdoul qui est venu en renfort à la trêve nous a permis d’avoir un point de fixation plus haut. C’est peut-être tous ces petits trucs- là qui font qu’en ce moment, on est mieux.

" On doit se dire chaque samedi que c’est un match de coupe et que l’on doit passer ! "

CF : Il y a un méli-mélo incroyable avec tous ces matchs en retard. Quelles sont les équipes avec lesquelles la lutte va être acharnée selon toi ?

 

FB : C’est vrai qu’avec les matchs en retard, cela fausse le classement. Je pense qu’il y aura FLEURY, SAINTE-GENEVIEVE, DRANCY, BASTIA-BORGO. La lutte pour l’accession va se faire avec 4 ou 5 équipes.

Situation au 17 mars avant la 23ème journée
CF : C’est quoi le message du coach là-dessus ?

FB : Il nous demande de ne pas nous occuper des autres équipes, de prendre chaque match l’un après l’autre. C’est sûr que quand on est premier on a envie de le rester. On essaie d’enchainer un maximum de victoires.

CF : Tu l’as déjà connu à Marseille Consolât. C’est lui qui t’a emmené dans ses bagages ?

FB : Oui, c’est lui qui m’a demandé de venir. En fait, je l’ai connu à ISTRES où j’ai fait un essai.

C’est Madjid (ADJAOUD) avec qui il est ami, qui m’avait envoyé faire cet essai à ISTRES en Ligue 2. J’ai failli signer là-bas. L’essai était concluant mais au final le directeur sportif avait pris un autre joueur qui venait de LENS il me semble.

Le coach, je l’ai connu dans un 1er temps là-bas.

 

Il faut dire quand même que Madjid m’a beaucoup aidé dans le football. Il m’a fait venir à BERTRIX aussi. C’est lui qui m’a emmené à CONSOLAT. Sans lui, je n’aurai pas ce parcours-là. Je ne peux que le remercier.

FB : Quand on est capitaine, c’est quand même particulier la relation avec le coach ?

FB : Même si je le connais depuis 3ans, le coach reste le coach. J’ai de très bonnes relations avec lui, c’est sûr.

S’il faut faire passer des messages aux jeunes, il va venir me voir, mais pas seulement moi.

Il y a d’autres leaders comme Momo ou Axel.

CF : C’est toujours délicat des questions sur son coach. Surtout quand on est Capitaine. Néanmoins, peux-tu nous citer 3 de ses qualités les plus importantes ?

FB : Sa plus grosse qualité c’est l’Humain. C’est quelqu’un qui humainement est au top. De par ses causeries, de par son travail, il arrive à galvaniser une équipe. C’est un travailleur acharné. Il ne faut pas croire que coach, c’est juste faire une séance. Je me rappelle à CONSOLAT, il avait un petit bureau et à 7h du matin, il analysait déjà le jeu des adversaires.

CF : Un point que tu souhaiterais qu’il améliore ? Hormis sa taille, il n’y peut plus rien. (Rires).

FB : Son revers au ping-pong. Rires !

CF : A titre personnel, comment vois-tu les années à venir ?

FB : Déjà, je me vois l’année prochaine en National avec SEDAN ! Mon rêve à moi, c’est de faire une « STRASBOURG » et de remonter le club en Ligue 2. Une remontée comme l’avait faite la bande à MIONNET. Ce serait magnifique. 

 

CF : Tu as encore de belles années de foot devant toi. Néanmoins, penses –tu déjà un peu à l’après foot ? Qu’aimerais tu faire ?

 

FB : Oui, j’y pense beaucoup même. C’est quelque chose qui me trotte dans la tête souvent. Je ne me vois pas dans un bureau. J’aime bien bouger. En ce moment, je passe mes diplômes de coach en parallèle. C’est un scoop. J’ai passé dernièrement le C.F.F.4 et je vais m’inscrire pour le B.E.F. Autant mettre à profit mon temps libre. J’ai un BAC ES et un brevet d’état, un BP GEPS et j’aimerais rester dans le foot, faire éducateur. Tout ce qui est animation, cela me plairait.

 

CF : Donc PACO, c’est la tête et les jambes !

 

FB : Ce n’est pas un MASTER non plus. Rires. Mais, nous, faut dire que c’est quand même un peu « batard ». On s’entraine comme des pros mais on ne gagne pas des fortunes. Les gars qui jouent en Ligue 1, ils ont le temps de voir venir. Nous, on n’est pas à plaindre mais ce ne sont pas nos gros salaires qui permettent de mettre de côté pour voir venir. C’est pour cela qu’il faut penser plus tôt à la suite…

CF : Le site CSSA FOREVER : L’as-tu parcouru ? Ton impression ? As-tu des conseils à nous donner ?

FB : Oui, j’ai été le voir mais sur IPhone, c’est un peu compliqué.

Les portraits des joueurs, le principe des interviews, je trouve cela cool. J’ai été voir celle de Bilal HAMDI, l’interview de l’année dernière et j’ai aussi été voir celle de SACHY mais avec bien du mal.

CF : Tu connais notre chaine YouTube ? Tu y vas de temps en temps ?

FB : Je trouve cela cool aussi. On voit les actions importantes. J’ai vu que cela avait commencé à AMIENS. Je m’amuse régulièrement à les regarder de mon IPhone.

CF : Et des points à améliorer ?

FB : Que ce soit plus facile à consulter en version IPhone … Rires !

CF : Pour finir : As-tu un message à passer aux supporters ?

FB : Déjà je les remercie au nom de l’équipe. Venir nous supporter comme cela à chaque match, il faut dire ce qui est : c’est fou ! On est en National 2, quand je les vois à chaque déplacement c’est dingue. L’ambiance est super bonne et j’espère qu’on va les faire rêver en montant dans un premier temps en National. Et pourquoi  pas par la suite remonter encore ce club qui n’a rien à faire en CFA. Je sais qu’il y a beaucoup d’attentes au niveau des supporters, du département. Je croise les doigts pour qu’on puisse les faire « kiffer » jusqu’au bout !

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