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Massamba :

Un Lion au coeur des Sangliers !

Massamba SAMBOU, notre grand défenseur central avait déjà failli venir jouer à SEDAN alors en L2. Cela ne s'est pas fait à l'époque et il aura fallu attendre 2016 pour voir cet ex-internationnal Sénégalais, Lion de la Téranga, venir enfin porter les couleurs du CSSA.
Rencontre en pleine tourmente avec ce charmant gaillard de 30 ans au regard pétillant pour un entretien sans concession.

Novembre 2016

CSSA Forever :
Massamba, te souviens–tu comment tu es venu au football et quel est ton plus ancien souvenir de foot ?
 
Massamba SAMBOU :
Tout jeune, je jouais dans la rue avec mes copains. C'était au Sénégal. J'habitais dans une petite ville qui s'appelle KOLDA. C'est là- bas que j'ai tout commencé. Et puis après je suis parti à la capitale. J'avais 14 ans quand je suis parti à DAKAR. J'y ai intégré un centre de formation qui s'appelle "Aldo Gentina" et qui était financé à l'époque par l'AS MONACO. Le club avait un accord de partenariat avec eux.
En fait, l'AS MONACO mettait de l'argent dans le centre et en échange, le centre leur donnait des joueurs.
Chaque année, les meilleurs partaient à MONACO. Je suis resté 2 ans dans ce centre. Après je suis parti à SOCHAUX et puis à 16 ans et demi, je suis parti à MONACO.
A l'époque, MONACO ne donnait plus d'argent alors le président du centre a préféré que j'aille à SOCHAUX qui allait payer une indemnité de transferts, plutôt une indemnité de formation même si j'étais un jeune.
C'est comme cela que je suis passé par SOCHAUX avant d'aller à MONACO.
CF : Qu’ont pensé tes parents et ta famille de ton choix de faire du foot ton métier ?
 
MS : C'était bien ! Avant d'aller au centre, quand j'étais à KOLDA, il y avait une toute petite école de football. Mon père en était le président. Donc là, forcément, il fallait que j'aille à l'entrainement. Je me rappelle que des fois, c'est pas que je n'avais pas envie d'y aller, mais que j'étais fatigué le dimanche matin et que mon père me réveillait et me motivait pour aller à l'entrainement. J'avais pas envie, tout le monde dort le dimanche matin ! Et lui, il était là, derrière moi et il ne me lâchait pas

CF : Tu as des frères et sœurs ? Que font-ils ? Que pensent-ils de ta carrière ?

MS : Oui, j'ai 2 frères et 2 sœurs. Je suis au milieu, j'ai un petit frère et une petite sœur et j'ai un grand frère et une grande sœur. Mon grand frère habite et travaille à Nancy. Ma grande sœur, elle est prof de sport à Rennes. Mon petit frère, il est venu faire des essais de football en France et il est reparti pour le moment. Et ma petite sœur est encore à l'école. Ils sont contents et ils sont fiers. Je les vois régulièrement.

" Mon père était derrière moi.
Il ne me lachait pas ! "
CF : Tu as 30 ans et a été, si j'ai bien compté, dans 9 clubs français et étrangers. Quel est celui qui t'a le plus marqué et pourquoi ?

MS : Honnêtement MONACO !

Pourquoi ? Déjà, parce que j'ai été formé là-bas. Il y a bien eu SOCHAUX, mais je n'y suis vraiment pas resté longtemps. Donc MONACO, c'est le 1er club. J'y ai été super bien accueilli. Vraiment, ils ont pris soin de moi. Ce n'était pas le coté bling-bling. Pas du tout. C'était le coté sportif. Cela se passait très très bien.  On avait des formateurs qui étaient vraiment à la hauteur. C'est là où j'ai signé mon 1er contrat professionnel. Mon 1er but en ligue 1, c'était avec eux, j'ai aussi prolongé en pro avec eux. Voilà pour tout cela, c'est vraiment le club qui m'a le plus marqué, sans aucun doute !

"MONACO : on avait vraiment des formateurs à la hauteur !
CF : Dans une carrière de footballeurs, on a des hauts et des bas. Ainsi, quels sont tes meilleurs et tes plus mauvais souvenirs de foot ?

MS : Je vais commencer par les plus mauvais (rires !). Ce sont toujours les blessures. Avec NANTES, on était bien, on était 3ème à l'époque et on venait ici jouer contre SEDAN en décembre. On avait pris une claque ! On avait pris 3-0 ! J'ai été blessé et cette blessure m'a éloigné des terrains presque 3 mois et cela m'avait plombé ma saison. Je suis revenu : 1er match, je marque, 2ème match, encore out ! J'avais fait les 6 premiers mois bons, voire très bons et après ma blessure, de janvier à la fin de saison, j'ai du faire seulement 3 matchs. C'était un problème de tendon déchiré derrière le genou. C'était vraiment pas évident. Pour moi, cela fait parti des moments les plus durs. J'étais parti en prêt et cela se passait très bien au niveau sportif. J'étais titulaire à NANTES, je jouais tous les matchs, et cette blessure m'a tuée un peu quand même ! Au lieu d'aller vers le haut, cela m'a tiré vers le bas. Le football, cela va très vite. T'es bon, t'es en bonne santé, tu joues. T'es pas bon ou t'es blessé et voilà ! Si tu es blessé longtemps, tu perds tes capacités physiques. Quand tu reviens, c'est pas évident de retrouver le rythme. C'était vraiment un moment très difficile ! C'était en 2010.

Les meilleurs souvenirs maintenant. Déjà, mon 1er but avec MONACO. Je me souviens très bien : c'était contre LORIENT. C'était un but de la tête. Je me rappelle du goal.

C'était la 90ème minute et on gagne 1-0 sur ce but là qui donne la victoire !

CF : Comme vendredi contre LYON ...

MS : Oui, voilà, exactement comme cela ! Les 1ers but, ce sont des buts que l'on n'oublie pas. Ma signature pro à MONACO, c'est aussi un beau souvenir. Avoir eu la chance de m'entrainer et de jouer avec des joueurs comme MORIENTES ou ADEBAYOR, Patrice EVRA. C'était quand même l'année de la Ligue des Champions. Ce sont de très bons souvenirs ! Il y a aussi ma sélection en équipe nationale du SENEGAL. J'ai été appelé à cette époque là. J'ai eu 4 sélections. J'aurais bien aimé que cela continue, mais bon ...

" Les pires souvenirs, ce sont toujours les blessures "
CF : Si tu n’avais pas été footballeur, qu’aurais tu fais ? Et même si tu as encore de longues saisons devant toi (un défenseur cela peut jouer jusqu'à 35 ans au moins), te poses-tu la question de ce que tu feras après le foot ?

MS : Déjà, je pense que si je n'avais pas été footballeur, j'aurais été basketteur car c'est vraiment un truc que j'adore.

CF : il y a une belle équipe à CHARLEVILLE ...

MS : Oui, on m'en a parlé. Il faut que j'y aille. J'adore le basket. Après le foot ? En fait, je pense que je vais rester dans le foot aussi. Je ne sais pas. Peut-être être agent...

" Si je n'avais pas été footballeur, j'aurais été basketteur !

CF : Comment as-tu été approché par le CSSA qui est en pleine reconstruction et qui, à moyen termes, a bien l'ambition de revenir en L1 ?

MS : C'est simple. J'ai été approché par Pierre M'BAPPE.

Il me connaissait avant, moi je ne le connaissais pas. Il a eu quelques échanges avec mon agent et il lui a dit qu'il voulait me parler pour voir ce que j'en pensais et il faut dire que j'avais déjà 2 autres propositions.

Mais, avec Pierre, c'est passé vite. Il m'a dit que j’intéressais SEDAN, qu'il y avait un projet.

Honnêtement, je n'ai pas beaucoup réfléchi. J'avais envie de jouer, j'avais envie de relever ce challenge intéressant.

Et quand tu dis SEDAN en NATIONAL, tu te dis c'est pas normal. J'avais déjà joué ici, 2 ou 3 fois. Je savais comment est le stade.

C'est un stade de Ligue 1. Les supporters, ils viennent au stade. C'est pas mal. Je me dis que je préfère aller à SEDAN et qu'il y a un centre d'entrainement digne d'une équipe de Ligue 1.

J'avais envie de retrouver quelque-chose de sain. Voilà, je me suis dit "Pouquoi pas SEDAN ?" et puis je suis venu. J'ai pas hésité ! Je suis quand même venu visiter les installations.

J'avais déjà eu de bons échos et j'ai été agréablement surpris.

" Des terrains comme cela en NATIONAL, c'est impressionnant ! "
CF : Quels sont pour toi les forces et les faiblesses actuelles de SEDAN ?

MS : Je vais commencer par les faiblesses. Il y a énormément de nouveaux joueurs. Cela m'est déjà arrivé une fois à MONACO. Il y avait 10 nouveaux joueurs qui étaient arrivés. Et surtout, il y en avait 5 ou 6 qui ne parlaient pas français. Je me souviens que la première saison, on était relégables.

Et pourtant, il y avait des joueurs comme Yaya TOURE, des bons joueurs quoi ! Au fur et à mesure, les joueurs se sont intégrés et honnêtement, quand la mayonnaise, elle a pris, on est passé de relégable en octobre à déjà dans le top 5 en janvier.

Aujourd'hui à SEDAN, c'est un peu pareil. C'est difficile !

Moi, je savais que cela allait être difficile, mais rien n'est impossible. Il n'y a pas de secret.

Mais on commence quand même, petit à petit, à mieux jouer.

CF : C'est vrai que la 2ème mi-temps contre LYON DUCHERE, vous avez un paquet d'occasions...

MS : Donc, les faiblesses, c'est surtout la nouveauté de l'équipe. Il faut vraiment qu'on arrive à mieux se connaitre et je pense qu'on va faire mal !

CF : Est-ce que le coach, par rapport à cela, a fait des choses particulières, du "team building" comme on dit en management ? 

MS : Oui, oui, on essaie.

Après, même si c'est pas évident, vous voyez bien que cela commence à prendre. On se parle beaucoup entre nous déjà. On a déjà été au bowling...

Il y a eu aussi une mise au vert et tous les jours, on prend le petit-déjeuner tous ensemble, avant les entrainements. Cela permet aux joueurs de se souder, de se parler. Le petit-déj est à 8h45 et l'entrainement est à 10h. Cela laisse du temps. C'est important et c'est le coach qui a pris cette initiative.

CF : Est-ce que les jeunes joueurs viennent un peu vers toi qui a le plus d'expérience ?

MS : Oui, oui ! Après, moi, je n'attends pas non plus qu'ils viennent vers moi. Les jeunes, ils sont ouverts, ils sont à l'écoute.

Moi, je ne me considère pas comme un modèle, je fais comme si je venais de commencer.

J'aime bien chambrer un peu.

Le p'tit NEYOU, j'aime bien le chambrer. Je l'appelle "le PHENOMENE" ! Je le trouve très fort.

Et c'est pas le seul !

Alors, voilà, les jeunes je vais vers eux et ils viennent vers moi. Je suis toujours disponible.
" Le p'tit NEYOU, j'aime bien le chambrer. Je l'appelle
LE PHENOMENE ! Je le trouve très fort
et c'est pas le seul ! " 

CF : Alors, par rapport à tes anciens co-équipiers ou tes adversaires, tu en as un peu parlé tout à l'heure, mais on y revient, quels ceux que tu trouvais les plus forts et qui t'ont le plus impressionné et pourquoi ?

MS : Parmi les joueurs avec lesquels j'ai joué, il y en a 2 qui m'ont vraiment impressionné.

Le premier c'est Yaya TOURE et le second c'est Jérémy MENEZ pour tout ce qu'il était capable de faire. Tu étais là et en le regardant, tu te disais : "c'est pas possible !". Parmi mes adversaires, c'est Karim BENZEMA qui m'a le plus impressionné. Il y a avait aussi Hatem (BEN ARFA) mais il n'était pas aussi régulier. Chez les jeunes, en réserve pro, HATEM était super impressionnant. Au global, cela reste quand même BENZEMA.

CF : Et à ton poste de défenseur central, as-tu une idole ?

MS : Quand je vois ce que Jérome BOATENG fait, pour moi, aujourd'hui, c'est le meilleur ! Il va vite, il fait des transversales, pied gauche, pied droit. Il est costaud dans les duels. Il joue avec une sérénité, comme s'il était chez lui quoi. Il est tellement tranquille ... Il n'a peur de rien !

" Jérémy MENEZ, tu étais là et en le regardant,
tu te disais : c'est pas possible ! "
CF : Quels sont tes principaux centres d’intérêts en dehors du foot ? Pratiques-tu d’autres sports ? Quels sont tes loisirs ? Tes passions ?

MS : IL n'y a que la NBA. Je pratique un peu. Dés que j'ai du temps, j'en fais. Là, je n'ai pas encore eu le temps d'en faire, mais d'habitude, mon ballon de basket orange, il n'est pas loin. Je l'ai toujours dans ma voiture ! Il y a un petit truc de basket, pas loin, à BAZEILLES.

CF : TU es marié ? Tu as des enfants ?

MS : J'ai 2 enfants, oui ! Ils sont là avec moi, j'ai un garçon et une fille, 3 ans et 5 ans. Le gamin, il joue au foot et il ne parle que de football ! Il est d'ailleurs venu au match ce WE.

CF : Que fais-tu entre les entrainements et les matchs ?

MS : Rien de spécial. Je rentre chez moi, je me repose. S'il y a 2 séances, cela passe vite. Sinon, je reste en famille. J'essaie de sortir un peu avec mes enfants. Je suis sur SEDAN, pas mal des joueurs sont sur CHARLEVILLE, moi j'ai dit non et j'habite à SEDAN.

CF : Quels sont tes points forts et les points que tu souhaites encore améliorer ?

MS : Déjà, il y a beaucoup de choses encore à améliorer. D'abord, ma relance. Avec mon expérience, je dois plus aider mon équipe dans les moments difficiles. Essayer de plus calmer les copains, essayer d'être moi même plus zen. Cela m'arrive d'être nerveux pendant les matchs, c'est vrai. Je sais que moi je dois travailler beaucoup parce qu'on a un groupe quand même jeune et c'est très important d'avoir des gens comme ça. Il y a aussi Rachid BERABIA pour cela. Bref, je dois m'améliorer un peu partout ...

CF : Ne nous fait pas un excès d'humilité quand même ! Tes points forts alors ?

MS : Eh bien, ... Mes têtes, les duels ... 

CF : Tu nous en a mis une superbe pour le but de la victoire contre LYON. Il est décroisé, avec rebond et il va dans le petit filet : imparable !

MS : Cela venge Willy, qui a eu un petit rebond aussi, juste devant lui !

CF : Tu as la réputation d'être un joueur très gentil, pourtant, tu prends quelques cartons (déjà un rouge avec Sedan...), comment expliques-tu cela ?

MS : Je ne sais pas. Mais c'est arrivé à CHATEAUROUX. Avant,  j'ai fais 7 ans en pro sans jamais avoir de carton rouge. Jamais !

A CHATEAUROUX : je prends mon 1er carton rouge ! Et cela s'est enchainé. J'en ai pris 3, oui 3 !

Et après, t'es catalogué. J'ai été catalogué.

D'ailleurs, excusez-moi du terme,  cela a tué ma saison !

Quand j'ai pris mon CR à CHATEAUROUX, je me suis un peu embrouillé avec l'arbitre, forcément je n''étais pas content. Il y a eu quelques échanges qu'il n'a pas appréciés vu qu'ici on ne peut pas lui parler à l'arbitre.

Ils m'ont collé 4 matchs de suspension, d'entrée !

Je reviens, et je reprends un rouge encore ! Ce 2ème rouge, il n'y avait rien ! Ils l'ont vu et pourtant, ils m'ont mis 1 match. C'était le minimum pour dire qu'il y avait une erreur. Mais voilà, ils me l'ont mis quand même. Et le 3ème rouge quand même. Il m'a éloigné des terrains pendant 8 matchs. Je suis parti pour jouer le ballon, le gardien il est sorti et j'ai mis le pied pour essayer de jouer la balle sans voir le gardien car le défenseur protégeait son gardien. Sur le coup, je touche le gardien et je le blesse. Il s'est arrêté une semaine. Je me rappelle, c'était juste avant Noel. C'était la période du mercato. Je devais aller signer à BREST, en Ligue 1. Le coach à l'époque, c'était Landry CHAUVIN, il me voulait quand il était là déjà, à SEDAN. Il est parti à BREST et ils avaient 2 défenseurs centraux qui partaient à la CAN, dont un ancien de SEDAN, Ismael TRAORE. Il lui fallait un défenseur capable de jouer tout de suite. Tout était bon pour que cela se fasse et paf, rouge et 8 matchs de suspension. C'est mort !

Pourtant, honnêtement, je ne suis pas quelqu'un de méchant.

CF : On dit aussi que tu es capable d'être excellent et que tu es aussi capable de faire parfois des mauvais matchs ? Est-ce vrai et si oui as-tu des explications à celà ?

MS : Oui, c'est vrai ! Mais dans le passé car j'ai gommé cela.

Bien sur, louper un match cela peut toujours arriver mais aujourd'hui, avec l'expérience, j'essaie d'être le plus simple possible. J'essaie d'être le plus régulier possible. Pour aider mon équipe, j'essaie de ne plus faire des trucs pour que les gens les voient. Non, cela ne m'intéresse plus. Il faut être sobre, costaud, dur sur l'homme et surtout : rassurer !

En tant que défenseur central, si tu ne te rassures pas toi même, tu ne rassures personne !

Aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est de ne pas prendre de but et devant, on a des "phénomènes" qui peuvent marquer (rires).    

CF : Sportivement, c'est très compliqué, même si on voit un vrai mieux depuis 3, 4 matchs, comment cela se passe dans le vestiaire ? Quel est le message du coach ?

MS : Il y a eu une époque, au début où c'était dur. Mais, honnêtement, maintenant cela se passe bien. Franchement, c'était tellement dur que les gens ne se parlaient même pas. Défaite à domicile, défaite à l'extérieur, tu te dis "Oh, qu'est-ce qui se passe quoi ?".

Quand je regardais l'effectif, je me disais "C'est pas possible !".

Tu prends tous les joueurs qui sont là, ils peuvent jouer partout. Mais les autres équipes, tous leurs joueurs ne peuvent pas venir à SEDAN ! C'est impossible !

Alors c'est quoi le problème ?

Moi, je dis qu'il faut du temps et surtout continuer à bosser ! Faire le dos rond ... 

Honnêtement, on travaille comme des bêtes. Le coach, il ne nous lâche pas. M'BAPPE, pareil, il ne nous lâche pas.

On travaille dur. Forcément, cela va tourner. Il ne faut pas s'arrêter sur une victoire. Il faut enchainer. On a pris du retard mais je pense que si on enchaine 1, 2 ou 3 victoires, on peut vite revenir.

Le message du coach, dans ces moments là, c'est de nous rassurer, dire aux gens d'avoir confiance. Il nous dit qu'il a confiance en nous et Pierre M'BAPPE nous le dit tout le temps aussi. Il ne faut pas qu'on se décourage.

Quand tu sais que tu travailles, et nous on le sait, le coach nous dit une chose, rester solidaires. C'est ce qu'on fait. Sinon, le groupe il aurait explosé. C'est surtout dans ces moments difficiles que le groupe doit se forger.

" C'est surtout dans ces moments difficiles
que le groupe doit se forger. "
CF : Tu es aussi capitaine. Comment on fait quand on est en telle difficulté et qu'on est capitaine ? Il y a une responsabilité supplémentaire ?

MS : Bien sur ! Il faut déjà donner le bon exemple, quoi qu'il arrive.

Le bon exemple c'est quoi ? Déjà, c'est arriver le 1er à l'entrainement.

C'est aussi travailler dur. Je ne dis pas faire plus, mais travailler dur à l'entrainement, comme tout le monde.

Et surtout, comme le l'ai déjà dis, j'insiste, essayer de rassurer la plupart des joueurs qui sont là, leur parler, leur dire que rien n'est mort, rien n'est définitif.

Avec le travail, tout reste possible !

CF : Cela doit aider beaucoup quand on veut galvaniser son groupe, c'est de marquer un but ?

MS : (Rires) j'étais juste au bon endroit au bon moment.

Cela aurait pu être WACHTER ou Sega COULIBALY, ou Moustapha KABORE...

" Avec le travail, tout reste possible ! "
CF: L'objectif initial était la remontée, le plus vite possible. Aujourd'hui, cela paraît plus que compromis. Beaucoup pensent que c'est foutu vu le retards et qu'il faut penser à se sauver. Est-ce que le message des dirigeants a changé par rapport à cet objectif là ?

MS : Non, je ne crois pas. Le coach, son message, il est toujours le même, avant de parler de montée, il faut d'abord gagner le prochain match. Toujours le prochain match, en les prenant un par un ! Aujourd'hui, on sait qu'on a beaucoup de retard. Mais si on les prend les uns après les autres et qu'on arrive à en gagner pas mal ... On fera déjà un bilan en janvier et cela nous permettra de savoir ce qu'il y a à faire. Moi, j'ai déjà vu des équipes partir très bien, se retrouver et s'écrouler jusqu'à être relégables en fin de saison. Moi, je reste persuadé que ce n'est pas impossible ! Quand je vois l'effectif qu'on a, j'en suis persuadé ! Je ne suis pas inquiet du tout.

CF : et les dirigeants, excuse moi d'insister ?

MS : Ils disent qu'ils ont confiance en nous, que c'est pas normal et que cela va tourner. Et nous on leur a fait comprendre qu'il fallait un peu de temps, qu'il y avait beaucoup de nouveaux joueurs. J'ai dit aux Présidents "citez moi un club avec 16 nouveaux joueurs et qui s'est retrouvé 1er au bout de 3 mois. Cela n'existe pas !  MANCHESTER UNITED, l'année dernière, ils ont recruté pleind e nouveaux joueurs et toute la saison ils étaient 15ème, 16ème. En fin de saison, ils ont réduit l'écart et je crois qu'ils ont terminé 5ème.

CF : ton pronostic ? Comment va finir SEDAN ? Qui va monter ?

MS : Monter, c'est mon seul pronostic. J'ai confiance en mon groupe.

CF : Et parmi les autres équipes ?

MS : Je n'ai pas vu jouer tout le monde. Mais pour le moment, techniquement, c'est LYON DUCHERE que j'ai trouvé les plus forts, l'équipe qui était vraiment au dessus. Après, je ne pas vu une équipe vraiment m'impressionner. C'est aussi pour cela que je me dis, SEDAN, si tout se passe bien, on a notre place !

CF : LYON DUCHERE, puisqu'on en parle, comment expliques-tu l'énorme différence entre la 1ère et la 2ème mi-temps ? Parce que la 1ère mi-temps même si vous mettez un but, vous vous êtes quand même bien faits balader et 2ième mi-temps, cela s'est inversé et s'ils ont continué à être dangereux, alors là, vous, vous êtes passés en mode super offensif ...

MS : D'abord, je pense quand même qu'en 1ère mi-temps, il y avait de l'appréhension. On a peut-être un peu peur parce que nous sommes derniers et que nous jouons contre une équipe relachée, qui est tranquille et qui joue sans pression. Et puis, en 2ème mi-temps, il y a aussi eu les mots du coach. C'est important les mots du coach, du staff !  "Lachez-vous, allez y, c'est un match, faut aller chercher les 3 points !". On voit que quand tout le monde y met du sien, cela peut passer ! Après on a eu la chance de marquer en fin de match, ce qui ne nous réussissait pas avant. La chance, il faut aller la provoquer. Avant, elle tournait toujours en notre défaveur.

CF : La main de MOUFI ?

MS :  Oui, exactement ! MOUFI il avait les mains dans le dos, le long du corps. EPINAL aussi, on se fait rejoindre en 2 min. Deux matchs qui tournent mal et voilà ! On ne serait pas là avec un brin de réussite en plus. Mais voilà, c'est comme cela et ce sont des faits de jeu qui vont nous permettre de grandir, d'être plus forts, il faut passer par là.

" La chance, il faut aller la provoquer."
CF : Pour finir, un message aux supporters ?

MS : Oui, dire merci déjà. Car, malgré les défaites, ils sont encore là. Je me rappelle le match contre EPINAL qu'on a perdu et qu'on ne devait jamais perdre. On n'a pas le droit de perdre ce match là ! J'ai été les voir à la fin du match. Ils n'étaient pas contents du tout mais ils étaient là. Mon message c'est "Continuez à être là ! Continuez à nous soutenir ! Nous, on va tout donner pour que vous puissiez être contents."

Les supporters méritent mieux c'est sur.

 

"SEDAN mérite mieux que de rester en NATIONAL !"
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