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Lilian : la bonne adresse à droite !

Ce jeune béarnais ne pouvait guère trouver plus loin de sa terre natale que le CSSA pour exprimer sa passion pour le football. Lilian LAPLACE-PALETTE c'est le feu dans les jambes et la tête sur les épaules. Symbole de l'engagement de cette nouvelle génération de joueurs sedanais qui ont réalisé l'exploit des 2 remontées successives de CFA2 et de CFA, il en est même devenu l'un des chouchous des supporters.
Entretien avec ce jeune talent dont la vitesse lui a valu son surnom : plein gaz donc, avec MOBYLETTE !

Avril 2016

Salies de Béarn (Pyrénées Atlantiques)

CSSA FOREVER :  Lilian, te souviens-tu comment tu es venu au football ? Quel est ton plus ancien souvenir de foot ?
 
Lilian LAPLACE-PALETTE : Mes oncles, du côté de ma mère s'occupaient du club de foot de mon petit village et comme elle a de nombreux frères et soeurs, j'ai pas mal de cousins. Ils sont plus âgés que moi, il y a juste mon petit frère derrière moi. On jouait tous au foot quand on se retrouvait chez mes grand-mères. C'est donc aussi grâce à mes cousins que je suis devenu footballeur. J'avais 5 ans. On jouait soit chez mes grand-mères soit chez moi aussi parce que mon père nous avait mis dans le jardin 2 cages qu'il avait fabriquées lui-même.
CF : Le petit village c'était où ?
 
LLP : C'est SALIES de BEARN le petit village, c'est dans le 64, les Pyrénées Atlantiques. C'est à 50 km de PAU et à 50 km de BAYONNE. Ce sont les 2 clubs phares de la région que je rêvais de rejoindre.
 
CF : D'où ton accent du sud ?
 
LLP : Je ne sais pas. Les gens me disent que j'ai un accent, moi je ne trouve pas. Je ne reconnais pas bien les accents. Sûrement que j'en ai un petit ...
CF :  Quand as-tu su que tu voulais te consacrer au foot à 100% ? Où en étais-tu à l’école ?
 
LLP : Et bien moi, j'ai su que je voulais faire du foot depuis tout petit déjà ! A l'âge de 10 ans, quand je regardais les matchs à la télé. Je me disais que cela allait être compliqué parce que j'étais dans un petit village. Pour franchir les paliers, il y avait beaucoup d'étapes, alors que si j'étais dans un club plus structuré, comme Pau ou Bayonne que j'ai cité précédemment, j'aurais pu aller plus rapidement vers ce monde là. Ca a mis un peu de temps. Je suis arrivé à Pau à 14 ans.
 
CF : Quelle a été la réaction de tes parents quand tu leur a dis, moi ce que je veux faire c'est du foot ?
 
LLP : Ils étaient contents mais ils me mettaient sur mes gardes en fait, parce qu'ils savaient que c'est compliqué. La première fois que je leur ai dit, c'est quand je rentrais en 6ème. On avait un rendez-vous "parents/profs" , ma prof principale avait demandé ce que je voulais faire et moi j'avais dit que je voulais faire footballeur. Je ne suis pas encore footballeur professionnel, mais je n'en suis pas loin !
 
" Je n'ai pas encore le statut professionnel mais c'est ma profession
et je suis assez content pour tout ce parcours là... "
CF : Alors, tu as joué en CFA avec Pau 4 saisons, ou 3 pleines en tous cas, de 2010 à 2014. Comment se sont passées ces 4 saisons ?
 
LLP : Oui, 3 pleines, et une où je n'ai joué qu'un seul match lors de la 1ère saison. Mon 1er match, j'étais surclassé avec l'équipe réserve qui était en DHR. Il manquait du monde et c'est comme ça qu'ils m'avaient pris.
L'année suivante, après avoir eu mon BAC, c'était le BAC qui faisait la différence car ils ne voulaient pas que je n'ai rien que le foot derrière, j'ai intégré l'équipe une.
J'ai eu du mal au début avec le rythme. Moi, je venais du cru et il y en avait d'autres qui étaient déjà plus expérimentés, des gens qui avaient déjà gagné la Gambardella avec RENNES. Cela a mis un peu de temps.
 
Au début, je doutais, je me disais que les autres étaient plus forts à mon poste. Et puis, au mois de novembre, il y a eu des suspendus, des blessés et j'ai fait mon match, j'ai fait un bon match même. Et au final, je suis resté toute la saison ! Cela m'a permis de faire 24 matchs sur 30.
CF : On va maintenant évoquer ton arrivée à SEDAN. Déjà, connaissais-tu le CSSA ?
 
LLP : Je connaissais le SEDAN de la Ligue 1 en fait. Je me rappelle de BELHADJ quand SEDAN avait joué contre LYON. Sinon, je ne savais même pas ce qui s'était passé pour que ce club soit rétrogradé comme ça. Je ne connaissais pas trop l'histoire récente.
" Je me rappelle de BELHADJ quand SEDAN avait joué contre LYON. "
CF : Alors comment as-tu été approché par Sedan ?
 
LLP : En fait, quand j'étais à PAU, Olivier MIANNAY qui était à CANNES m'a appelé. Il m'a demandé comment cela allait. Moi, je n'étais pas trop bien à l'époque avec certains dirigeants qui ne sont plus à PAU heureusement. Cela n'allait pas trop et j'avais envie de partir. Cela n'avait pas pu se faire et lui, entre temps, il était arrivé à SEDAN. 6 mois plus tard, il m'a rappelé malgré le coup un peu tordu que je lui avais fait car au début je voulais y aller et puis je m'étais rétracté. Il m'a rappelé donc et m'a dit que c'était de l'histoire ancienne et il m'a pris ici.
NDLR (Olivier MIANNAY est parti depuis à BOULOGNE SUR MER)
CF :  Le choix de venir ici, à priori loin de ta famille, a-t-il été facile ou compliqué ?
 
LLP : La décision, elle a été facile parce que même si je savais que c'était loin, je ne savais pas que c'était aussi loin et moi je voulais quitter PAU. Quand cette opportunité là est arrivée, j'ai discuté avec un proche qui connaissait bien Olivier MIANNAY et qui m'a dit "Vas-y, fonce !" et j'ai foncé ! Je ne savais pas que c'était aussi loin et oui, après, c'était un peu compliqué pour rentrer chez moi. Quand je vois mes autres partenaires qui sont à coté, qui habitent à PARIS. 2 heures ça va vite. Moi, il faut que j'aille prendre l'avion à PARIS, c'est compliqué en fait.
 
CF : Tu rentres souvent ?
 
LLP : L'année dernière, je suis rentré 2 fois avant décembre et après je ne suis plus rentré. Cette année, je suis déjà rentré 2 fois.
" Je savais
que c'était loin,
je ne savais pas
que c'était aussi loin !"
CF :  Comment s’est passée ton intégration à Sedan ? Avec qui t’entends-tu le mieux et t’es-tu fait des copains ?
 
LLP : La 1ère saison, ca a été très bien, très très bien même. Voilà, moi, quand je ne connais pas bien, je suis un peu réservé et j'observais un peu au début, quand on est parti en stage. La 1ère fois, je ne savais pas trop comment cela se passait. Au fur et à mesure de la saison, les matchs qui arrivent, les 1ers buts, les 1ères joies et cela se crée naturellement. L'année dernière quand je suis arrivé, j'étais au centre de formation avec Rudy (CAMACHO). On n'avait pas d'appartement.
 
Je suis très proche de Rudy, Bakaye (DIBASSY), Kévin (GOBA) aussi, Mehdi (GUEZOUI) l'année dernière, Baptiste ANZIANI, Romain ARMAND aussi. Seb CELINA aussi. Il y a eu quelques départs. L'année dernière avec tout le groupe, c'était une saison fantastique ! Je m'en souviendrai toute ma vie de ces moments là parce qu'ils sont uniques. Supers matchs, bonne ambiance, des bons gars. On se retrouvait souvent.
A cette période là, on était déjà champions et on allait souvent place Ducale, il faisait beau... Le soir, on regardait la ligue des champions, des REAL / BARCA. Oui, on se retrouvait souvent.
" L'année dernière
avec tout le groupe,
c'était une saison
fantastique ! "
CF : Dans la région, en dehors du foot, tu t’es fait des copains ?
 
LLP : Oui, oui ! Les copains du vestiaire, ils me taquinent sur ça parce qu'ils savent que je ne suis pas d'ici et je suis peut-être celui qui connait déjà beaucoup de monde hors foot. Je me suis fait pas mal d'amis, oui. J'habite CHARLEVILLE, je leur donne des places pour qu'ils viennent aux matchs, ils sont contents. C'est cool.
CF : Quels sont tes activités en dehors du foot ? Tu fais d’autres sports ?
 
LLP : Quand j'étais plus jeune, je faisais du tennis, du judo, de la natation, de la pelote basque aussi. Ma famille est issue de ça. Mon grand père était président du club de pelote. On a tous fait de la chistera, j'ai même été champion de France, même si ce n'est que dans notre région qu'on y joue, à l'âge de 11 ans je crois.
Au tennis, quand j'ai arrêté, je passais 15/5, c'était avant de partir à PAU.
Mon père, il est du rugby. Quand j'étais petit, j'allais faire un peu de rugby mais j'ai jamais accroché en club, j'ai jamais fait de compét, cela ne m'intéressait pas trop en fait.
 
CF : Qu’est ce qui t’intéresse ? Tes loisirs, tes passions en dehors du sport cette fois-ci ?
 
LLP : En dehors du sport, moi, je reste beaucoup chez moi. Je suis très casanier quand même. Je suis très "play". Je regarde quelques séries. Sinon, ce sont des divertissements, téléréalité pour faire passer le temps. Et sinon, je retrouve certains de mes amis sur CHARLEVILLE. On se trouve un petit créneau et on passe une heure ou deux à discuter.
CF : Il paraît que tu es très fort au jeu FIFA ?
 
LLP : Ah non, pas du tout. Je sais jouer mais je ne suis pas un expert. Je joue plus à "CALL OF " (CALL OF DUTY un jeu de guerre) mais même à "CALL OF", il y a des meilleurs que moi dans le vestiaire !
CF : Revenons au foot et à ton jeu. Quel poste occupes-tu ? As-tu tenu ou es-tu aussi à l’aise sur d’autres postes ?
 
LLP : Comme vous le savez, je joue MILIEU DROIT.
Par contre, mes 2 premières saisons au niveau SENIOR en CFA, je les ai jouées MILIEU CENTRE en n° 6 et mon 1er match de CFA, je l'ai joué LATERAL DROIT. J'aimais bien la position de 6 parce que je récupérais des ballons, j'étais souvent à "harceler".
Mais là, aujourd'hui je serais incapable de rejouer ce poste parce que j'ai un peu perdu cette notion de contact. Sur un côté, il y en a un peu moins, c'est plus des courses. Après, quand je jouais 6, je m'exilais souvent sur le côté droit quand on avait le ballon pour déborder. Je trouvais plus de plaisir à jouer à droite. Maintenant, j'aime vraiment bien jouer à droite.
 
CF : A ton poste actuel, MILIEU DROIT, as-tu un modèle ?
 
LLP : Mon modèle, mon joueur préféré, c'est Roberto CARLOS, le brésilien LATERAL GAUCHE.
J'aimais bien ROBINHO qui jouait au REAL aussi. Sinon à mon poste, j'aime bien LUCAS du PSG parce qu'il est très habile techniquement et qu'il est aussi très bon dans le positionnement. .
" Mon modèle, mon joueur préféré, c'est Roberto CARLOS !
CF :  Quels sont tes points forts et quels sont les points que tu dois le plus améliorer ?
 
LLP : Mes points forts je pense, c'est mon physique, c'est à dire ma vitesse et je suis assez endurant quand même malgré mon asthme, j'arrive à enchainer les efforts.
Je dois m'améliorer un peu techniquement quand je reçois le ballon dos au jeu, avec un défenseur derrière moi parce que j'ai un peu de mal.
Je dois aussi améliorer mes centres, mes centres aériens. Au sol, c'est plus facile.
 
Sinon, je trouve que pour le nombre de fois que je frappe dans un match, j'arrive quand même à marquer quelques buts, donc ça c'est bien.
Mais il faut quand même que je continue à m'améliorer sur ce point là aussi : le travail devant le but.
CF : As-tu conscience de ta progression depuis 2 ans ?
 
LLP : Je pense que les spectateurs doivent plus le voir que moi qu'il y a une différence entre mon arrivée et aujourd'hui. Moi, je ne m'en rends pas trop compte. Je pense quand même que si je dois quitter SEDAN et que je rejoue par exemple en CFA, je verrai que j'ai beaucoup évolué, que cela m'a fait grandir. Pas seulement dans le football mais aussi en tant que personne, et dans ma façon de réfléchir et de voir le jeu. Ca m'a fait du bien de venir ici, oui. Cela m'a fait progresser, je pense que oui quand même. 
 
CF : Je vais te donner mon impression, je t'ai vu pas mal, surtout l'année dernière et un peu moins cette année mais quand même. Le plus net, c'est au niveau du déchet, la fiabilité : tu fais beaucoup moins d'erreurs, de petites fautes que l'année dernière, même s'il y en a encore un peu. La progression est nette, c'est spectaculaire !
 
LLP : Moi, j'aime bien percuter, prendre le ballon et accélérer sur mon coté. C'est ce que j'ai fait quelques fois contre AMIENS, contre FREJUS au match aller. Oui, c'est vrai que l'année dernière, au début surtout, j'avais un peu de mal et que je perdais beaucoup plus de ballons qu'aujourd'hui et, faire de meilleurs choix, c'est bénéfique pour l'équipe.
 
CF : On a l'impression que tu as encore une énorme marge de progression ...
 
LLP : Je crois savoir pourquoi. Je vous dirai après..
CF : Quel est ton objectif perso d’ici la fin de saison (il reste 7 matchs) ?
 
LLP : C'est un peu compliqué pour moi actuellement, cette année 2016.
J'aimerais faire quelques matchs encore. Je pense que cela va être difficile parce que j'ai reçu une convocation de l'équipe de France militaire. Je ne sais pas encore si je vais y aller.
C'est Serge ROMANO qui m'a appelé. Je ne sais pas si le coach va me laisser y aller et si j'ai le droit d'y aller. Mais si j'y vais, cela va me faire perdre encore 2 matchs parce que c'est fin avril et début mai.
 
Après, je suis en fin de contrat, je ne sais pas encore comment cela va se passer. On verra mais je vais essayer d'en faire le maximum possible et de marquer encore 1 ou 2 buts, si j'ai l'occasion !
CF : Quel est le joueur de sedan qui t’impressionne le plus et pourquoi ?
 
LLP : Moi, j'aime bien Rudy (CAMACHO) derrière, et Bakaye (DIBASSY). Bon ok, ce sont mes amis hors foot, mais ils sont réguliers, leur jeu est propre tout le temps. Chaque match, ils sont présents, ils sont même plus que présents. On sait qu'on peut compter sur eux ! Déjà l'année dernière et cette année aussi. Ce sont des valeurs sûres.
" je vais essayer d'en faire le maximum possible et de marquer encore 1 ou 2 buts, si j'ai l'occasion ! "
CF :  On ne va pas revenir sur l’éviction de Farid FOUZARI. Il faut aller de l’avant. Néanmoins, quelles sont les principales différences que tu as pu constater ?
 
LLP : Roger LEMERRE, lui, il est plus dans son expérience. C'est un peu difficile pour moi de répondre car j'aimais bien Farid FOUZARI. Je n'ai rien à dire contre le nouveau coach mais c'est très différent.
 
CF : Tu as été assez peu retenu depuis l’arrivée du nouveau coach, comment vis-tu cela ? En as-tu parlé avec le staff ? Avec des co-équipiers ?
 
LLP : Je le vis difficilement. C'est toujours frustrant de ne pas jouer, sachant que mon dernier match en tant que titulaire, j'ai marqué même si je n'ai pas été exceptionnel, contre BOULOGNE. Même contre BASTIA, je suis rentré et j'ai marqué, mais cela a été refusé pour un contact que je n'ai pas encore compris même aujourd'hui. Non, je n'en ai pas parlé avec le staff. Je considère qu'ils font leurs choix. On en parlera en fin de saison. Ils ont leurs raisons, moi je pense que je peux mériter de jouer et au moins d'être retenu dans les 16.
CF : C'est le cas sur les 2 derniers matchs...
 
LLP : Oui, mais je ne suis pas rentré à AMIENS. C'est leur décision. Je préfère qu'ils restent concentrés sur l'objectif du club plutôt que mettre mes états d'âmes sur la table. Voilà !
 
CF : La question était plutôt pour savoir si, un, il y avait une explication par rapport à l'équipe et si , deux, tu avais des conseils pour progresser et que tu franchisses ce pas, tu es vraiment tout près ...
 
LLP : Oui, je pourrais aller demander des conseils, mais voilà, c'est mon jeu, je suis comme cela. Si lui, dans sa vision du foot, c'est autrement... Je ne sais pas en fait, je n'ai pas d'explication. Il préfère d'autre joueurs à ce poste là. Pour moi, l'entraineur, il fait ses choix, et je ne préfère pas aller demander pourquoi. On verra en fin de saison en fonction de ce qu'il me dira. Et oui, j'en ai parlé avec des co-équipiers, Rudy et Bakaye, ils me disent que je devrais aller les voir pour discuter avec eux. Mais ce n'est pas dans ma vision du football, d'aller demander de jouer.
 
CF : Le coach, visiblement, il vous parle plutôt en groupe, pas individuellement ?
 
LLP : Oui, c'est ça. Il nous parle surtout sur l'expérience, ce qu'il a eu en 98 et sur notre conscience professionnelle, qu'on a des droits mais aussi des devoirs. Surtout ça. Par rapport à notre employeur, par rapport à beaucoup de choses.
" Je préfère qu'ils restent concentrés sur l'objectif du club plutôt que mettre mes états d'âmes sur la table. "
CF : Et les causeries d’avant match, de mi-temps ou de fin de matchs, c’est comment ?
 
LLP : On parle beaucoup de coups de pieds arrêtés...
Après, chaque coach a ses qualités. LEMERRE c'est surtout son expérience. FOUZARI connaissait bien le national, les adversaires, comment jouer pour les contrarier et on travaillait cela à l'entrainement. C'est forcement différent.
CF : Tu auras 24 ans en juin, tu es encore bien jeune, comment vois-tu l’année prochaine ? Serais-tu prêt à refaire une saison à SEDAN avec comme objectif une montée en Ligue 2 et si bien sur, le club te le propose ?
 
LLP : Pour l'instant, je suis en fin de contrat. Ma vision de l'avenir est un peu floue. Je sais que je n'aurai pas de mal à retrouver un club, même en CFA du côté de chez moi. Mais c'est vrai que c'est un peu flou et indécis. On verra bien ... L'objectif serait intéressant, mais revivre une saison comme j'ai vécue, c'est compliquée. J'ai envie de jouer, bien sur !
Il faudra que je pèse le pour et le contre...
CF : Alors, comment te vois-tu dans 3 ou 4 ans ?
 
LLP : Toujours dans le foot, c'est sur ! Essayer de monter un niveau supérieur. Ce sera déjà bien. Essayer de signer un contrat pro, ce qui va être difficile. Mais pourquoi pas ? Je ne me projette pas trop. J'espère être au moins à ce niveau là.
 
CF : Tu as des statistiques étonnamment similaires entre l’année dernière et cette année (si je suis bien renseigné : 5 buts en 25 matchs dont 10 titulaire en CFA et 3 buts en 14 matchs dont 6 titulaire), tu as donc marqué à Sedan en un peu plus d’un an et demi plus de buts qu’à Pau en 3 ans. Et tu es encore cette année le 2ème buteur du club cette année, même si c'est aussi parce que SEDAN marque peu, mais quand même, derrière Kévin GOBA et à égalité avec JJ ROCCHI et Benoit LEROY.
 
LLP : Eux, ils trichent (rires) car ils ont joué beaucoup plus de matchs ! C'est vrai que cela fait un but tous les 2 matchs en étant titulaire et on va dire que cela joue en ma faveur...
Je suis très content. En plus, les 8 buts sont à domicile. J'ai pas encore marqué à l'extérieur avec SEDAN. Marquer à la maison, cela procure encore plus de joie ! .
" Marquer à la maison, cela procure encore plus de joie ! "
CF : Le championnat est extrêmement serré, on voit que tout le monde peut battre tout le monde, comment vois-tu la fin de saison ?
 
LLP : C'est un championnat stressant parce que voilà, on était 9ième avant le match contre AMIENS. On fait nul et tous les autres derrières ont gagnés. On perd 3 places en faisant nul à l'extérieur. Oui, vraiment, c'est un championnat stressant.
 
CF : Un coup on regarde devant, un coup on regarde derrière ?
 
LLP : C'est vrai que regarder devant c'est bien beau. Mais, il vaut mieux regarder derrière pour maintenir le club dans cette division là et pouvoir viser une montée l'année prochaine. C'est l'objectifs des dirigeants d'avoir une année de transition pour repartir vers l'avant. Il n'y a pas tant d'écart que cela entre FREJUS qui est dernier et STRASBOURG le leader.
 
CF : Même si tu es encore très jeune, penses-tu parfois à ce que tu pourrais faire après le foot ?
 
LLP : Vraiment pas, à par le foot, je ne sais pas ce que j'aurais fait comme métier. J'aime bien m'occuper des jeunes. A PAU, je m'occupas des jeunes et j'ai passé mes premiers diplômes d'entraineur. Alors pourquoi pas rester dans le foot ou proche des jeunes dans le milieu associatif, en tous cas pas dans un bureau ! .
CF : Tu es un peu le chouchou des supporters, comment t’expliques-tu cela ? Est-ce que cela te transcende ou te met une certaine pression ?
 
LLP : Franchement, je ne me l'explique pas.
Je ne sais vraiment pas pourquoi. Peut-être est-ce que ce sont mes cheveux, la façon dont je cours, la façon dont je me bats ?  Je ne sais pas. Peut-être est-ce un ensemble de tout cela ?
Le fait d'avoir marqué un but important contre QUEVILLY peut-être que cela a permis d'accroître ce sentiment chez les supporters ?
Après, non, cela ne me met pas la pression en fait. Par exemple quand je suis rentré contre les HERBIERS la semaine dernière, j'avais envie de tout casser sur le terrain et surtout de ne pas prendre ce but qui nous empêcherait de gagner. J'avais envie de courir partout en fait. Cela me transcende, oui ! Cela ne me met pas la pression. Peut-être qu'au début, parce que je n'étais pas habitué, mais depuis un an et demi, ça va.
Au début, j'avais peur ! La première fois que j'ai joué, contre AUBERVILLERS en amical, franchement, le stade il m'a fait un peu peur ! Depuis, c'est nickel !
 
CF : Il y a un bon public à SEDAN, et un public de connaisseurs, parmi les raisons, je pense, à titre personnel, qu'il y a celle là. Le public sait reconnaître les bons joueurs et voit que tu donnes tout, comme on dit, que tu mouilles le maillot.
 
LLP : Oui, moi je mouille le maillot, c'est sur !
 
CF : Connais-tu ton surnom ?
 
LLP : Oui, MOBYLETTE. Je sais que c'est par rapport à ma vitesse.
 
CF : As-tu un message à faire passer aux supporters ?
 
LLP : D'abord, je voudrais les remercier pour tout leur soutien.
Cela me fait très plaisir à chaque fois de jouer à SEDAN. Quoiqu'il arrive dans le futur, ce sont mes premiers supporters et je ne les oublierai jamais. Je n'oublierai jamais ce stade, cette ambiance et ce club.
Je pense que même si je ne suis plus là, même dans 10 ans, je reviendrai sans problème au stade ou dans cette région. Cela m'a fait plaisir de parler de ce passage à SEDAN de 1an et demi et j'espère que cela continuera.
On verra pour la fin de saison...
" Quoiqu'il arrive dans le futur,
ce sont mes
premiers supporters
et je ne les oublierai jamais. "
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